Le Training Center participe à restaurer des milieux naturels : comment ça marche ?
24/07/2020
24/07/2020
Le Training Center participe à restaurer des milieux naturels : comment ça marche ?

Le futur Paris Saint-Germain Training Center, ce seront des équipements de pointe entourés de 17 terrains de sport… mais aussi des espaces boisés, un potager et des vergers, ainsi que des espaces de prairie et des zones herbacées sur plus de 30 hectares in situ. Ce projet paysager ambitieux et durable est signé par l’agence Neveux Rouyer, mais la réalisation du futur centre donne également lieu à l’aménagement de sites de compensation écologique à l’extérieur du site, conformément au volet « protection des espèces » de l’Autorisation Environnementale du projet de Paris Saint-Germain Training Center. Le démarrage des premiers aménagements ex situ donne l’occasion de se pencher sur leur mise en œuvre.

La sélection de six sites d’intérêt. Au-delà des besoins écologiques identifiés, le critère de proximité au Training Center a guidé la sélection des sites retenus pour bénéficier d’une mesure de compensation écologique. Ainsi, aux côtés des zones identifiées au sein du centre, le Paris Saint-Germain est particulièrement ravi d’avoir pu trouver six sites de compensation répartis sur les communes de Poissy, Aigremont, Épône, Flins-sur-Seine et sur la plaine de Versailles.

L’appui de deux opérateurs spécialisés en local. C’est à BIODIF, opérateur du Département des Yvelines, et à l’Agence des espaces verts (AEV) d’Île-de-France que le Paris Saint-Germain a souhaité confier la mise en œuvre et la gestion des six sites d’intérêt* sur un total de 24 hectares. Un verger délaissé à remettre en état et à convertir au 100% BIO, un espace boisé à replanter, un maillage agricole à recréer… : chaque espace fera l’objet d’une restauration ciblée en tenant compte de la biodiversité en place. L’objectif : favoriser une réinstallation viable de l’espace naturel dans le respect des milieux et des espèces existants.

Une mise en œuvre en trois étapes. Pendant deux ans, la première étape consistait à établir un diagnostic préalable, mené par le Cabinet Alisea – écologue – qui a élaboré les orientations d’aménagement et de gestion. Des phases de terrain et notamment de survol des différentes zones par drone ont permis de cartographier très précisément la faune et la flore de chaque site dans le but de mesurer leur état initial et ainsi affiner les interventions prévues. À partir de cet automne et au cours des deux prochaines années, BIODIF et l’AEV mèneront des opérations de préparation des sites. Elles consistent en la sécurisation des espaces, l’enlèvement des déchets, la sélection de la végétation et la replantation. Suite à cela, un suivi régulier de chaque site permettra d’étudier leur évolution et de vérifier l’efficacité des aménagements réalisés pour atteindre les objectifs écologiques fixés dans la convention signée avec le Paris Saint-Germain.

Une gestion durant trente ans. Gérer un site de compensation, c’est faucher les prairies, tailler les arbres fruitiers, consolider les aménagements, remplacer certains végétaux… Toujours opérée par BIODIF et l’AEV, cette longue phase est déterminante puisqu’elle conditionne la réussite du projet : retrouver des espaces naturels d’intérêt qui bénéficieront, à terme, d’un statut de protection.

* L’opérateur public territorial BIODIF assurera la gestion de la Lande d’Aigremont, du terrain de la Bourde à Épône, de la plaine de Versailles et des terrains de Poncy et de la Maladrerie à proximité immédiate du site du projet. L’Agence des espaces verts d’Île-de-France prendra en charge la plaine de la Haye à Flins-sur-Seine.